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Le Salut de Manu
3 août 2021

Quelques conséquences du réchauffement climatique...

photo terre

 Après le port du voile, l’islamo-affairisme et le pass-vaccinal je vais pouvoir enfin parler de sujets un peu plus importants.

 

La famine à Madagascar :

 

La famine à Madagascar est la première famine reconnue officiellement comme due au réchauffement climatique. 4 Ans de sécheresses exceptionnelles et des tempêtes de sables ont ruiné les cultures de céréales, rendus les sols cultivables incultivables de manière définitive. Les récoltes ont baissé de 40 à 60% et tué le bétail. Le Plan Alimentaire Mondial estime à 1,14 millions le nombre de personnes souffrant de malnutrition dont 500 000 enfants de moins de 5 ans dont le développement psychomoteur sera retardé de manière irréversible. Mais il y a famine et famine, 25 000 sont au niveau 5 c’est-à-dire le niveau le plus élevé de famine. Ils n’ont strictement plus rien à manger. Ils ont commencé par manger la nourriture pour le bétail et maintenant ils découpent leurs sandales en cuir les font bouillir et les mangent. Cela n’a aucune valeur nutritive et au contraire rend malade mais quand on meurt de faim, se remplir l’estomac devient une priorité absolue. J’ai vu un reportage. C’est horrible de voir des enfants de 4 ou 5 ans alités, maigres comme j’ai rarement vu (à part dans les reportages sur Auschwitz) et qui attendent la mort, incapables de bouger et même de pleurer et de voir le médecin réclamait d’urgence une ambulance qu’il sait qu’elle ne pourra pas venir dans ces villages inaccessibles. Le PAM demande une aide de 65 millions d’euros pour arriver à la période de soudure. Période à laquelle les nouvelles récoltes, bien maigres leur permettront de se nourrir pendant quelques mois jusqu’à épuisement et retour de la famine. Il les réclame depuis des mois et il attend toujours.

65 millions c’est un euro par français. La fortune de Bernard Arnault est passé de 42 milliards en 2017 à 180 milliards aujourd’hui (je pense qu’un jour je ferai un édito sur sa fortune). Il a donc gagné 138 milliards en 1 654 jours soit 84 millions par jour (dimanche compris, quand je pense aux débats suer les salaires trop élevés de joueurs de foot…). Un seul de ces jours de gain suffirait à sauver cette population de la famine.  3 mois, permettrait de les nourrir pendant un siècle. Qu’attend-on pour aider cette population ?

 

Ça c’est une réalité d’aujourd’hui, voici ce qui attend le monde. Les chiffres que je vais donner viennent d’une vidéo publiée sur YouTube par Rodolphe Meyer sur sa chaîne le réveilleur. Il fait de la vulgarisation scientifique sur le réchauffement climatique. Cette vidéo de 15 mn a été commandée par Le monde donc à priori elle est sérieuse. Je vous mets le lien en fin. Les sources d’informations sont entre autres le rapport du GIEC de 2013 (ça date un peu, les chiffres doivent être bien plus inquiétants en 2021), les données de la NASA concernant les hausses des températures globales et un rapport de l’OMS.

 

La température globale :

 

C’est la température moyenne au niveau du sol sur la planète. C’est elle que les scientifiques du GIEC nous disent qu’elle va augmenter. Depuis 40 ans elle a déjà augmenté de 1°C en moyenne mais cette augmentation n’est pas également répartie sur l’ensemble du globe. Elle est plus forte sur les continents que sur les océans et nettement plus marquée en Arctique (pôle nord), Scandinavie à des endroits ou la fonte des glaciers va poser de gros problèmes et puis l’Australie, une bonne partie de l’Amérique latine et l’Ouest de l’Amérique du nord (des endroits dont on entend parler chaque année à cause d’incendies records).

Cette hausse de la température globale a des effets directs sur notre corps. Nous sommes des animaux qui avons besoin de maintenir notre température corporelle à un niveau constant (autour de 37°C) et pour cela notre principal outil est la transpiration. Nous sécrétons de l’eau sur notre peau qui en s’évaporant consomme de la chaleur et fait baisser notre température. Dans un air très sec notre sueur s’évapore très facilement et notre température est plus facile à contrôler. Dans un air saturé d’humidité c’est l’inverse, la sueur s’évapore plus difficilement et notre corps a du mal à contrôler sa température. Les études médicales montrent qu’à 35°C mais dans un air saturé à plus de 90% d’humidité la mort survient au bout de quelques heures. A partir de 35°C et un air à 40% d’humidité la surmortalité est avérée et à 40°C il suffit d’un air à 20% (votre maison est en moyenne à 50% d’humidité). Aujourd’hui il existe déjà des zones qui commencent a devenir inhabitables du fait de ces températures combinées à un taux d’humidité correspondant : La Louisiane, une grosse tache en Afrique de l’ouest, une bonne partie de l’Inde, la Thaïlande, le Viêt-Nam et le nord de l’Australie connaissent une cinquantaine de jours par an où la surmortalité est réelle. En 2050, avec une prévision à +4°C (ce qui aujourd’hui semble fort probable) toute l’Amérique centrale, la moitié nord de l’Amérique du Sud, Madagascar, l’Inde, le Viêt-Nam, l’Indonésie, 1/3 de l’Afrique et de l’Australie connaitront plus de 250 jours par an où il sera impossible de vivre, à part avec la clim (lol)… Ca ne touchera pas loin de 2 milliards d’êtres humains… La semaine dernières deux villes viennent d’être déclarées inhabitables Jakobabad au Pakistan et Ras Al Kaimah dans le golfe persique respectivement 190 000 et 350 000 habitants. Le GIEC avait bien prévu que cela arriverait mais pas avant 30 ans…  

 

Le cycle de l’eau :

 

C’est le chemin que parcourt l’eau. L’eau commence à s’évaporer sous l’effet de la chaleur. Plus l’air est chaud plus il se charge en haut. L’air chargé en haut monte, se refroidit à cause de la baisse de température en altitude. La vapeur d’eau se condense en gouttelettes (les nuages). Quand les gouttelettes sont suffisamment grosses il pleut.

Comme la température globale augmente. L’évaporation augmente donc les précipitations vont augmenter mais là encore la répartition est hétérogène. Dans les zones déjà sèches, l’air sec et chaud va se charger de beaucoup d’eau ce qui va encore assécher les sols. L’air étant sec, l’eau en montant va mettre plus de temps à se transformer en gouttelettes puis à retomber sur le sol. Du fait des vents cette eau va beaucoup moins souvent retombée sur les zones sèches qu’aujourd’hui. Résultats : les zones sèches vont le devenir encore plus. Cela a déjà un impact, qui va s’amplifier, sur le pourtour méditerranéen, l’Australie, la Californie et l’Afrique du Sud. Cela commence à poser, et en posera de plus en plus, des problèmes d’incendie ce qui augmentera très rapidement la désertification, de très gros problèmes pour l’agriculture (ce qui quand même nous permet de manger) et l’accès à l’eau potable. Ces zones citées représentent quand même presque 500 millions d’habitants.

Dans les zones humides c’est le phénomène inverse. L’évaporation va bien augmenter dans un air déjà très humide. L’eau va se condenser plus vite et il va plus pleuvoir et souvent de manière plus violente. Les principales zones impactées seront à nouveau l’Inde, l’Asie du sud-est. Au bas mot un milliard de personnes. Les résultats sont des inondations à répétitions avec des morts (très nombreux), la destruction des infrastructures (logements, routes, hopitaux, écoles…). On a vu à petite échelle ce que ça pouvait faire en Allemagne. Et la destruction des récoltes qui je le rappelle sont nécessaires à tous pour manger.

 

La fonte des glaciers :

 

La hausse des températures a un effet très marqué (beaucoup plus que prévu) sur la fonte des glaciers de montagne. En dehors du côté « joli », les glaciers ont une vraie utilité pour l’homme. Leur fonte en été permet d’alimenter les cours d’eau qui alimentent les fleuves qui alimentent la population. La neige aujourd’hui, du fait de la hausse des températures, se transforme en pluie et n’est pas stockée. Elle s’écoule donc directement dans les cours d’eau pendant l’hiver. La disparition des glaciers aura pour conséquence une baisse très significative du niveau des fleuves pendant les périodes estivales dans le monde. En Europe, l’Espagne et tout l’arc compris entre les Pyrénées et les Alpes en seront impactées et bien sûr toutes les zones en aval des grandes chaines de montagne (Himalaya, Rocheuses, Cordillères des Andes et autres). On estime à 600 millions le nombre de gens habitant dans des zones où le débit des fleuves est dépendant à 50% de la fonte des neiges et des glaciers pour l’alimentation en eau potable mais encore et toujours pour l’agriculture. Si vous habitez comme moi au bord de la Garonne vous savez de quoi je parle…

 

Elévation des océans :

 

Avec la fonte des glaciers et de la calotte polaire (bien plus rapide que prévue), l’eau stockée en glace va fondre et alimenter l’océan. Suffisamment pour que le niveau des mers monte de 1 mètre. Ce n’est pas un mètre à plat, c’est un mètre de dénivelé. Cela signifie que sur une pente à 1% l’océan va avancer de 100 mètres. 1% c’est déjà pas mal, une pente à 6% en voiture est en général signalée, 8% je pense que c’est un col hors catégorie au tour de France. La majorité de l’humanité habite au bord des océans. Dans le monde occidental toute la zone côtière au bord de la mer du nord et toute la Louisiane seront submergées. Il y a du monde mais il y a aussi les ports si nécessaires à notre commerce et à notre niveau de vie qui nous est si précieux. Bon pour le reste vous prenez un atlas et vous regardez toutes les grandes villes du monde et tous les pays peuplés de centaines de millions d’habitants qui vont en prendre plein la gueule.

Avant la montée visuelle des océans il y a ce qu’on appelle les submersions marines et ça, ça a déjà largement commencé. Pendant les tempêtes ou les périodes de fortes précipitations, la mer monte, envahit les terres quelques jours avant de se retirer. Elle envahit aussi les nappes phréatiques et les salinise ce qui est irréversible et rend l’eau de ces nappes non potable et non utilisable pour l’agriculture. Ces inondations successives détruisent les habitations et les infrastructures et obligent les habitants à se déplacer petit à petit mais encore et surtout a une conséquence directe sur l’agriculture (je sais je suis chiant avec l’agriculture mais bon manger c’est important quand même, demandez aux malgaches). Les récoltes sont détruites et les terres salinisées ce qui fait qu’elles ne sont plus fertiles.  Par exemple au Viêt-Nam pays de 100 millions d’habitants, 50% de la production céréalière se fait dans le delta du Mékong et bientôt ça sera terminée. Je ne sais pas si vous aimez le riz basmati mais vous pouvez commencer à faire des stocks. Des deltas et des terres agricoles en bord de mer il n’y en a pas qu’au Viêt-Nam mais bon je ne vais pas tout citer.

 

La hausse de température et l’acidification des océans :

 

Bon les océans en plus de monter vont se réchauffer et s’acidifier car leur teneur en CO2 va augmenter. Cela a un effet direct sur les barrières de corail dont on entend tous parler car les pauvres touristes qui partent en Australie voir la grande barrière y sont sensibles et les barrières de corail sont des vrais réservoirs de la biodiversité dont on ne sait pas trop quoi elle sert (à part pour les ours dans les Pyrénées et les loups un peu partout). Mais surtout cela a un impact très fort sur les stocks de pêches (déjà mis très à mal par la pêche industrielle des pays qui se considèrent comme développés). Par exemple 40% des 360 millions d’habitant entre l’Indonésie et les Philippines dépendent de la pêche pour manger (je sais je fais une fixette sur manger alors que je n’ai pas encore faim). Et on connait tous la dépendance du Japon, des zones côtières de la chine, du nord de l’Europe et du reste du monde pour savoir que le poisson quand même ça nourrit du monde. Je pense que les amateurs de sardinades ont remarqué comme moi qu’il n’y en avait quasiment plus.

 

 

Les migrations animales :

 

Le changement climatique va entrainer des migrations animales. Ils vont se déplacer soit pour fuir des lieux devenus inadaptés à leur survie soit pour conquérir de nouveaux territoires. Il est difficile d’imaginer une arrivée massive de dromadaires en Europe mais les insectes eux se déplacent très vite. Les criquets qui ravagent les cultures en Afrique mais aussi dans une partie de l’Asie et de l’Amérique sont très sensibles à la chaleur. Ils sont plus nombreux et conquiert de nouveaux territoires. Un essaim de criquets qui comporte autour de 2 milliards d’individus consomme 4 000 tonnes de végétaux par jour. De quoi ruiner l’agriculture vivrière d’un pays en quelques jours. Et puis il y a les moustiques, selon l’OMS la prolifération et la migration des moustiques porteurs de la maladie augmentera de 60 000 morts par an le nombre de morts du paludisme.

 

Aujourd’hui la majorité des français trouvent qu’il y a trop d’immigrés. Les journaux et les hommes politiques en parlent. Le réchauffement climatique va entrainer des centaines de millions de migrants climatiques. Les journaux et les hommes politiques (pas tous) en parlent mais un tout petit peu moins quand même. Mais personne ne fait le lien. Qui dit à un français qui trouve qu’il y a trop d’immigrés en France que ça ne va cesser de croitre si nous persistons à ne pas vouloir changer notre manière de vivre et de consommer. Qui a le courage politique de dire que la décroissance n’est pas une option mais une obligation ? Personne même pas le candidat déclaré aux primaires écologistes Yannick Jadot ! Nous consommons 1,6 fois les ressources de la terre chaque année, nous avons franchi le jour du dépassement (c’est-à-dire le jour où nous avons consommé tout ce que la Terre peut produire et recycler en une année) la semaine dernière, encore un peu plus tôt que les années d’avant. Nous vivrons donc à découvert pendant 5 mois. Les fêtes de Noel s’annoncent difficiles ?cela ne pourra pas durer éternellement. Il faudra bien que cela s’arrête. Soit ça sera de manière organisée et humaine soit parce que la nature nous l’imposera, comme elle impose à toutes les espèces nuisibles et trop nombreuses (on n'est pas trop nombreux j'en parlerai bientôt), une régulation de sa population parce que la nourriture vient à manquer.

Là-dessus je vous souhaite un appétit car quand l’appétit va, tout va.

 

Allez salut

 



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