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Le Salut de Manu
11 novembre 2020

Quoiqu'il en coûte à qui ?

Je me permets de donner mon avis sur ce deuxième confinement.

Je ne me prononcerai pas sur le bien-fondé ou non du confinement. Beaucoup de spécialistes s’expriment et ils sont loin d'être d'accord entre eux donc moi mon avis n'a pas grand intéret. Je pourrai parler de la non préparation de la deuxième vague pourtant annoncée. Apparemment les 6 mois de répit n’ont pas permis au gouvernement de préparer cette deuxième vague, 0 lits de réanimations supplémentaires ouverts, aucun personnel formé pour y travailler, heureusement qu'on est pas vraiment en temps de guerre.
Je veux parler du "quoiqu'il en coûte". Lors de la première vague, le confinement était clair : arrêt total de toutes activités non-essentielles, qu'elles soient sociales, culturelles ou économiques. C’était chiant mais ça paraissait cohérent. Là par contre, le "quoiqu'il en coûte" n'a pas du tout le même sens. Il s'applique à toutes les libertés individuelles, à toutes les relations sociales (même familiales), à toutes les activités culturelles, en gros à tout ce qui donne du sens à nos vies mais par contre c'est exactement le contraire au niveau économique, il faut maintenir l'activité économique "quoiqu'il en coûte" au niveau sanitaire.
Je sais : maintenir l'économie c'est aussi éviter une catastrophe sociale et tout arrêter c'est courir à la ruine. Je vous rappelle que Macron nous a quand même dit qu'il fallait se réinventer et que cela s'appliquait aussi à lui. Il faut prendre la mesure de l'énorme quantité de richesses accumulées par certains (je vous rappelle +429% de fortune pour les milliardaires français en 10 ans, deuxième rang mondial pour la France). Cette accumulation de richesse continue d'augmenter pendant cette crise et même ils en profitent en détruisant la concurrence des petits commerçants et artisans au bénéfice des grands groupes. Si on veut limiter la casse sociale, tout en nous protégeant au niveau sanitaire, commençons par demander un meilleur partage des richesses. Je ne dis pas qu'il faut leur couper la tête (même si on l’a fait pour moins que ça) mais je pense qu’on pourrait dire à un milliardaire que vu la situation, il devra se contenter d'un seul petit milliard, le surplus servant à la solidarité nationale... Lui laissait un milliard c'est lui permettre de se verser pendant 100 ans, 27 397euros tous les jours. Sans rien faire.
Petit rappel : la fortune cumulée des milliardaires français s'élève à 442 milliards.
Celle des cinq les plus riches à 193 milliards donc si seulement ces cinq-là rabaissaient leur richesse à un milliard, ça ferait 188 milliards de plus pour la solidarité nationale. Personnellement je trouve que ça pourrait se justifier. Quand je vois tous les sacrifices qu'on nous demande à nous, à tous les petits entrepreneurs qu'on condamne à la faillite et que rétablir l'ISF c'est juste hors-sujet, je me dis que notre système sert les intérêts d'une infime minorité (5 milliardaires) au détriment de toute la communauté nationale et qu'on est bien loin d'une démocratie éclairée. Surtout que cette crise est directement liée à leur logique libérale, et leur course effrénée au profit. Les scientifiques nous avaient prévenus que le réchauffement climatique et la déforestation risquaient de nous mettre en contact avec de nouveaux virus. Le personnel hospitalier avaient clairement dit que l'hôpital était exsangue et ne pourrait pas faire face à une crise sanitaire. Même Macron, a reconnu que la délocalisation de la fabrication de masques et de médicaments nous a laissé démunis face à cette crise. Plutôt que de s'arrêter et de réfléchir, ils en profitent pour enfoncer le clou. Toujours plus pour eux et moins pour les autres. Et pour le réchauffement climatique ils feront exactement la même chose. Ce réchauffement va entraîner des nouveaux besoins et qui c'est qui sera là pour nous les vendre ? Eux
Allez salut.
Ps : Leur monde d'après c'est plus de chômeurs, plus de queues aux restos du cœur, des entrepreneurs en faillite et qui n'auront même pas droit au chômage et des riches toujours plus riches.

 

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